[aise]3
variante(s): ayse
adj.
a. [plus] a. 'confortablement installé'
L: MystSMartG 387 (ay‑)
b. ben a. 'qui a de quoi vivre honnêtement'
L: MystSMartG 731 (ay‑); MystSPonsG 88 (ay‑)
c. ben a. 'content'
L: HistJValbB 317,35 (ay‑)
Empr. tardif à fr. aise, adjectif qui provient d'une contraction de la locution a. fr. a aise, cf. aussi → aise (f.). L'attestation ben ayze (: ‑aire) dans SEspCT 2,14 doit probablement être supprimée: à la leçon du ms. [… que lo meyters sia] ben ayze on préférera la corr. des éds. [… que·l m. sia] de bon aire ('salutaire' → aire2 l.).
Le FEW 24:145b enregistre deux occurrences d'un adj. ais (< a aise) employé adverbialement: la première est tirée de Rn, qui prend à tort ais dans GuilhBergR2 26,44 pour un adv. 'joyeusement', erreur qu'avait pourtant déjà corr. Lv 1:41a (→ ais3 sous a.). La deuxième attestation se trouve dans PBremRNovB 15,20 (e ais pren de vos dos comjat), où l'éd. adopte la définition de l'entrée erronée de Rn. Tel qu'il figure dans le ms. unique, le vers est trop court de deux syllabes (l'éd. supplée e [aras] ais…), si bien qu'il paraît préférable de renoncer aux conjectures concernant la forme ais.
Dans CroisAlbMa 147,16 (… car ais la i cofort), l'éd. a également recours à l'entrée ais 'joyeusement' de Rn pour réfuter une corr. en aisi (a i cofort) et justifier un adv. ais qu'il traduit par 'volontiers'. Mais l'exemple allégué par Rn n'existant pas et une prétendue forme verbale cofort 'j'assure' faisant problème (cf. Lv 1:323a s. v. confortar 2°), cet exemple n'est pas non plus susceptible de confirmer l'emploi adverbial de a.3.
→ ais3
∅ FEW 24:143b [ᴀᴅᴊᴀᴄᴇɴѕ]; DEM 2:631b; LEI 1:660 [adagi adj. subst.]. TL 1:258; Gdf 1:196c, 8/2,63c.
♦ aisamen