alber
variante(s): alberis
n. m.
'asphodèle (?)'
L: RecChant ⊂ CorrRecMéd 298,16 (‑rs); RecChant ⊂ CorrRecMéd 325,21 (‑rs); RecChant ⊂ CorrRecMéd 324,19 (‑ris)
Mot d'interprétation et d'origine incertaines. Si l'on admet que a. désigne, conformément à la source latine, l'asphodèle, on est porté à supposer comme base lat. ᴀʟʙᴜ̄ᴄɪᴜᴍ ou ᴀʟʙᴜ̄ᴄᴜѕ 'asphodèle', dont a. en serait issu par changement de suffixe; ‑er équivaudrait alors à ‑ier < -ᴀʀɪᴜ(ᴍ). Cependant, la désinence latinisante ‑is dans (rais) d'alberis (cf. CorrRecMéd 56) fait plutôt penser à -ᴀʀɪѕ et donc à un rattachement de a. à → albar. Le suffixe ‑er serait alors dû à l'influence de fr. aub(i)er/obier, continuateurs présumés de lat. ᴀʟʙᴀ̄ʀɪѕ 'blanc', dans lesquels -ᴀʀɪѕ a été régulièrement remplacé par -ᴀʀɪᴜ(ᴍ) (FEW 24:296a n. 1). Reste le problème sémantique posé par le fait que les formes gallo‑rom. réunies par le FEW s. v. ᴀʟʙᴀ̄ʀɪѕ désignent certes diverses plantes comme le saule blanc, le peuplier blanc ou la viorne obier, mais non l'asphodèle ou quelque autre plante médicinale à propriétés semblables (cf. 24:295a–296a).
→ albar