[aigacoch]
variante(s): aigacueit
n.
'eau régale (?)' ou 'colle (?)'
D: 1337 ⊂ Pans3 (aiga cueit «eau régale»)
C'est surtout par sa définition «eau régale» que l'entrée – sans citation – du glossaire de Pansier fait problème. La forme (combinaison du nom fém. → aiga avec un p. p. masc.), à première vue surprenante, réapparaît dans a. cat. aiguacuit n. f. 'colle' (à côté de aiguacuita 'id.', AlcM). La colle étant une substance dissoute dans de l'eau bouillante, on pourrait supposer à la base de a. un comp. savant de → aiga et de cuech p. p. subst. (→ coire) formé sur lat. aquā (abl.) coctum 'ce qui est cuit dans de l'eau', cf. le subst. lat. méd. coctum 'excoctum; calefactum' (MLW 2:1879; Coromines, lui, pose pour a. cat. aiguacuit un calque sur lat. aquā decoctum, DECat 1:96a). Le syntagme, en apparence plus régulier, aiga cocha (→ aiga i'.) serait donc issu de a. par un accord secondaire du p. p. avec le genre fém. de → aiga.
Toutefois on ne peut pas écarter la possibilité que l'entrée de Pansier remonte à une lecture erronée d'un contexte du type … [nom masc.] en aiga coch '… cuit dans l'eau', cf. p. ex. … mentrastre en aiga cueg (RecMédAvN 21,1, s. v. → aiga a.).
∅ FEW 2:1162b [ᴄᴏ̆ꞯᴜᴇ̆ʀᴇ], 25:63b [ᴀꞯᴜᴀ]; DECat 1:95b. AlcM 1:341b.