agrairal
variante(s): agraral, agrayral
adj.
a. ᴅʀᴏɪᴛ 'soumis à la redevance rurale agrier(a) [en parlant d'une terre]'
D: 1118 Béziers ⊂ Pfister2 42 (agrairales, texte lat.); 1450 Foix ⊂ CoutFoixP 43,34 (‑ar‑) = Lv 1:33b (s. v. agraral 2° «bebautes Feld?»); 1450 Foix ⊂ CoutFoixP 43,35–36 (‑ar‑) = Lv 1:33b (s. v. agraral 1°); 1450 Foix ⊂ CoutFoixP 44,2 (‑ar‑) = Lv 1:33b (s. v. agraral 1°)
b. ᴅʀᴏɪᴛ 'perçu à titre de redevance rurale [en parlant d'un produit agricole]'
D: 1352 Languedoc ⊂ Thomas5 503 (agrayrales, texte lat.)
Dér. de → agrier ou de → agriera. La forme ‑aral du suffixe, que Adams (64 n. 2) envisage de séparer de ‑airal, n'en est probablement qu'une variante phonétique (cf. Pfister 291). À la suite de DC, qui définit le mot lat. méd. agrairalis par 'cultus, qui opponitur heremo' (1:146a), Lv (s. v. agraral 1°) attribue à a. occ. a. le sens trop général de 'cultivé', repris comme 'cultivable' par le FEW. Comme le montrent les contextes, a. relève plutôt de la terminologie fiscale et reste étroitement lié au mot simple → agrier ou → agriera, qui désigne une redevance perçue sur les produits d'une terre cultivée. Les hésitations de Lv quant à la classe grammaticale (adj. ou nom) de a. dans l'attestation CoutFoixP 43,34 (cf. sous a.) ne semblent pas fondées.
L'attestation citée par Thomas (b.) – où une interprétation 'cultivé' peut être exclue – est également tirée de DC (1:147a, s. v. agrayrales).