afrest (?)
n. m. ou f.
'faîte'
T: GuilhSGregB 43 (la frest C)
La forme n'est pas sûre. Une leçon la frest offrirait l'unique exemple fém. de a. occ. → frest 'faîte', tout en justifiant l'existence d'une variante a. avec agglutination du a de l'article fém. À l'appui de a. occ. frest n. f. – et donc d'un éventuel a. n. f. – on pourrait alléguer a. dauph. fretz n. f. ainsi que le fr., où le mot hésite entre les deux genres (FEW 15/2:129a, 131b); mais l'attestation de a. dauph. fest, que Lv 3:599a cite s. v. frest, pose les mêmes problèmes d'interprétation que a. occ. a. (la fest n. f. ou l'afest n. m./f.?).
Le fait que la plupart des formes occ. mod. sans et avec a‑ sont de genre masc. (cf. p. ex. périg. afrès, lim. afré, pr. rhodanien afrest n. m. 'faîte', FEW 15/2:129a, 130b) parle en faveur d'une leçon l'afrest n. m. Il s'agirait dans ce cas d'un déverbal de *afrestar, parasynth. de → frest, verbe qui vit p. ex. en dauph. et en frpr. dans af(r)etá 'former le faîte d'un toit' (FEW 15/2:130b).
La voyelle tonique ouverte [ɛ], qui dans a. occ. a. (en rime) comme dans certains résultats fr. semble incompatible avec l'étymon a. bfrq. *ꜰɪʀѕᴛ 'faîte', s'expliquerait, selon le FEW, par l'influence analogique du vocalisme [ɛ] de la terminaison ‑est(r)a en gallo‑rom. (15/2:131a–b).
→ frest
∅ FEW 15/2:128a [*ꜰɪʀѕᴛ]. – GuilhSGregA 218; Perugi 31–32.