[afitanatge]
variante(s): afitanage
n. m.
ᴅʀᴏɪᴛ 'sorte de redevance [due pour la possession d'une terre]'
D: TerrCadC 17 (‑age); TerrCadC 84 (‑age); TerrCadC 121 et pass. (‑age)
Le mot correspond à lat. méd. af(f)itanagium 'præstatio illa, quam vassallus domino feudi præstat ex infeodationis conditione' (DC 1:126b/c, s. v. afficavagium), mot qui paraît contenir lat. ꜰɪ̄ᴄᴛᴜѕ, variante du p. p. ꜰɪ̄xᴜѕ de ꜰɪ̄ɢᴇ̆ʀᴇ 'fixer'. En it. et en lat. méd., lat. ꜰɪ̄ᴄᴛᴜѕ a produit une famille de mots sémantiquement proches de a.: it. fitto 'cens, loyer', affittare 'prendre, donner à loyer', affitto 'loyer, location'; cf. lat. méd. fictus, ‑um (DC 3:484a), affi(c)tare (DC 1:127a), affi(c)tus, ‑um (DC 1:126c, 129c). Si l'on admet un rattachement de a. à cette famille – comme le propose dubitativement le FEW –, on aurait affaire à un dér. d'une base afit‑ (→ afitar). Quant au suffixe, la coexistence de mots en ‑agium (‑aticum) et ‑anagium en lat. méd. (cf. p. ex. pontagium, ‑aticum, pontanagium 'teloneum pontium', DC 6:407a–b) permet de poser un suffixe ‑anagium servant à désigner une taxe, qui a son pendant dans a. occ. ‑anatge (cf. nautanatge, pont‑, port‑; Adams 159 n. 1).
On pourrait éventuellement aussi envisager un rattachement de a. à → afitar2.