acasar
variante(s): acazar, accasar, agasar
1. v. tr. dir.
a. ᴅʀᴏɪᴛ 'pourvoir d'un fief'
T: RaimbVaqL 31,88 (‑z‑ R) = Rn 2:349a
b. ᴅʀᴏɪᴛ 'inféoder, donner en fief'
D: v. 1200 Comminges ⊂ ChartPrB 347,5 (agasava)
2. v. pr.
a. 'établir sa demeure, s'installer [aussi fig.]'
L: LeysAmA 2:66,1 (‑z‑)
D: 1265 Bordeaux ⊂ ArchGir 5:5,9 (‑z‑); 14e s. ⊂ LespyR 1:10b
b. 'se marier'
D: 14e s. ⊂ LespyR 1:11a
3. acasat p. p. /adj.
a. de ᴅʀᴏɪᴛ 'pourvu de [un fief]'
L: SMargM 122 (er' agasada)
4. acasat p. p. subst.
ᴅʀᴏɪᴛ 'celui qui a reçu une terre en fief'
D: 1236 Bordeaux ⊂ TGascL 122,11; 1236 Bordeaux ⊂ TGascL 121,13 et pass. (‑z‑); 1386 Bordeaux ⊂ Rn 2:349a (s. v. sotzaccasat); 1413 Bordeaux ⊂ Rn 2:349a (acc‑, s. v. sotzaccasat)
Comp. de → casar. L'attestation rangée sous 3. est interprétée de façon différente par les éds. SMargM et SMargL. Tandis que la première pose un verbe gasar 'provenir', sens déduit de celui de → gassar 'bouger' ou bien de → gasar 'passer à gué' (cf. SMargM p. 43, note au v. 122, et le gloss.), l'autre voit dans gasada la variante hypercorr. d'un substantif garada 'surveillance', prétendu déverbal de → garar (cf. SMargL p. 106, note au v. 121, et le gloss.). Ces deux hypothèses, tout en étant fort conjecturales, ne donnent pas au passage un sens convaincant; on leur préfère donc la leçon verbale proposée ici, à moins qu'on ne veuille opter pour une leçon era g. contenant le substantif gasada, variante de → casada.
→ casada
FEW 2:450a [ᴄᴀѕᴀ]; DEM 1:328b; DELI 8b; DEI 22b. DAG 2418; Gdf 1:41b; AlcM 1:94b [‑at].