alatar (?)
v. tr. dir.
a. la lenga 'ne pas tenir sa langue, être bavard'
L: RaimbAurA 33 (a)
L'attestation a. occ. de ce parasynth. de → lat, qui vit en occ. mod. (cf. FEW 5:203b), n'est pas assurée. Elle est fournie par un seul ms. à condition qu'on y lise, dans un vers de RaimbAur, cel que plus la leng' alata et non pas … la leng' a lata avec un adj. fém. lata (au lieu de lada) dû aux besoins de la rime, leçon appuyée par la plupart des autres mss. (cf. RaimbAurP). Phonétiquement, le maintien de la sourde dans a., maintien qu'on retrouve dans a. occ. → deslatar et dans une série de formes occ. mod. (latá, a‑, re‑, cf. FEW 5:203b), fait supposer une formation tardive à partir de → lat. Le rattachement de a. à a. occ. → lata n. f. 'latte' proposé par l'éd. Appel, qui traduit a. par 'faire dépasser la mesure à', en attribuant à la prétendue base le sens de 'limite', est peu plausible sémantiquement. Pour le sens indiqué ci‑dessus, cf. la formation comparable → alargar (1. i.) 'lâcher, cesser de tenir, laisser aller' et béarn. alatá‑s 's'ouvrir à parler confidentiellement' (FEW 5:203b).
∅ FEW 5:203a [ʟᴀᴛᴜѕ]. – RaimbAurP p. 193 n. 33; Perugi3 154 n. 12; Perugi13 129.