alapen (?)
variante(s): alapens
adj.
'à ailes pendantes'
L: AuzCassS 1979 (‑s b, c. s. sg.) = Rn 2:47a; AuzCassS 1995 (b)
L'existence d'un adj. a. occ. alapen(s), qui serait un comp. de → ala + *pen(s), formant qui remplacerait le p. pr. → penden 'qui pend' (ainsi le veut du moins Adams et le laisse entendre le FEW), est douteuse. Si tant est qu'on admette cette forme, il serait intéressant d'élucider son rapport étymologique avec occ. mod. alapen n. m. 'appentis' (cf. FEW 24:286a, où ce dernier est associé à a. occ. a. s. v. ᴀʟᴀ 'aile') et occ. mod. apen(s) n. m. 'appentis' (cf. FEW 25:33a s. v. ᴀᴘᴘᴇ̆ɴᴅᴇ̆ʀᴇ 'suspendre'; le REW 8544b réunit, avec réserve, occ. alapens et apens 'appentis' sous l'étymon gall. *ᴛᴀʟᴏᴘᴇ̆ɴɴᴏѕ 'pignon').
Posé pour la première fois par Rn, a. occ. alapens adj. est entré dans LvP, le gloss. de l'éd. AuzCassS et finalement dans le FEW. Des deux occurrences repérables, limitées au seul ms. b de AuzCass, il n'y a pourtant que la première (v. 1979: e s'es per natur' alapens) où le contexte permettrait de poser un adj. a., avec ‑s au cas sujet. Le deuxième vers contenant a., cette fois‑ci sans ‑s, étant syntaxiquement inacceptable, une intervention s'impose (v. 1995/96: e encar alapen auzel /datz soven de catz lo servel). Si l'on acceptait d'intervenir aussi dans le premier vers, on pourrait envisager les corr. (e) s'es per natur' ala pen[den]s au v. 1979 et (e) [s']encar ala pen [a] auzel /datz soven… au v. 1995, corr. qui supprimeraient a. Quoi qu'il en soit, le statut d'un adj. a. isolé et de formation obscure étant très précaire, on est en droit de se demander si les leçons de l'éd., seul argument à l'appui du mot, peuvent être retenues.