afrau (?)
variante(s): frau
n. m. ou f.
'ravin'
T: PonsOrt ⊂ RiquerTr 265,11 (una frau a) = Lv 3:592a (s. v. frau «Höhle»)
L'existence d'une variante a. de a. occ. → frau2 (n. m., < *ꜰʀᴀɢᴜᴍ de lat. ꜰʀᴀɴɢᴇ̆ʀᴇ) – envisagée par Lv – n'est pas assurée. Une telle variante s'expliquerait par agglutination du a de l'article fém. à partir d'un substantif fém. frau, dont l'unique exemple a. occ. serait la leçon una frau citée ci‑dessus. En cat., où le mot est bien établi, frau et afrau 'fondalada aspra' sont surtout fém. (sous l'influence de llau, allau n. f. 'barranc'? cf. DECat 4:172b; AlcM 1:266b, 6:41b). En occ. mod., par contre, frau 'terre inculte' (cf. DECat 4:174a–b) et aveyr. ofrau 'précipice, ravin couvert de buissons, de broussailles' (Mistral 2:1150c) sont de genre masc. L'influence du cat. pourrait donc expliquer aussi bien une leçon una frau qu'une leçon un' afrau n. f. dans le texte du Catalan Pons d'Ortaffa.
LvP tire de l'attestation en question l'entrée frau n. f., qu'il traduit à tort par 'grotte, caverne' et qu'il sépare de l'entrée frau n. m. 'terre inculte'. Pour le sens du mot chez PonsOrt, cf. encore la note au vers dans l'éd. Riquer, cf. aussi DECat 4:174a–b (avec attribution erronée à PonsCapd).
→ frau2