abotar
v. pr.
se a. (ab alc., envers alc.) 'se soumettre (à qn), s'inféoder (à qn)'
D: 1342 La Réole ⊂ ArchGir 2:135,33 (inf. sans pron. réfl.); 1342 La Réole ⊂ ArchGir 2:135,27; 1376? Bordeaux ⊂ ArchGir 3:173,18
Parasynth. de → bot 'bout' ou empr. à a. fr., m. fr. abouter 'assigner, etc.', formation correspondante à partir de bout. En ce qui concerne l'étymologie, il n'est pas possible de séparer nettement la famille de fr. bout (remontant, selon le FEW, à a. bfrq. *ʙᴏ̄ᴛᴀɴ 'frapper, battre') de celle de but (rangé par le FEW sous l'étymon a. nord. ʙᴜᴛʀ 'billot'), cf. FEW 15/2:39a et les articles consacrés aux deux étymons.
Le point de départ de a. en tant que terme jur. pourrait être une acception 'toucher [du bout de qc]' du verbe transitif, d'où 'assigner, donner' et, en emploi pron., 'se soumettre à', cf. les acceptions de a. fr., m. fr. abouter enregistrées par Gdf et par le FEW (15/1:219b, 15/2:38a).
Pour une formation parasynth. comparable, cf. → acabar 1. h. et le comm. à l'article.
∅ FEW 15/1:210a [*ʙᴏ̄ᴛᴀɴ], 15/2:34a [ʙᴜᴛʀ]. TL 1:62 [abot‑], 1:70 [abut‑]; Gdf 1:31c [about‑], 1:40b [abut‑]; AND2 19a [abut‑].